La dyslexie est un trouble persistant. Il est néanmoins possible d’y faire face grâce à des prises en charge appropriées, cependant, un certain nombre d’aspects peuvent rester déficitaires, notamment la maîtrise de l’orthographe. Un médicament efficace, certainement pas, compte tenu de ce qui a été dit précédemment (origine génétique du trouble et effet sur l’organisation des structures cérébrales sous-tendant le traitement langagier), même si certains préconisent des traitements à base de Méthylphénidate actuellement utilisé dans le cadre de troubles attentionnels et d’hyperactivité, d’antihistaminiques, de molécules supposées stimuler certaines capacités cognitives (Piracétam), ou encore de compléments nutritifs à base d’acides gras polyinsaturés. Cependant, les essais cliniques, soit n’ont montré aucun effet, soit ont montré des effets non spécifiques par rapport aux capacités de lecture.
Peut-on en guérir de la dyslexie?
Dans la mesure où il semble exister chez les dyslexiques des particularités cérébrales résultant de migrations anormales de neurones lors du développement embryonnaire, la possibilité d’agir sur ce trouble peut paraître limitée.
Il ne faut cependant pas perdre de vue qu’en réalité, la manière dont le trouble va se manifester dépendra des interactions entre l’organisation cérébrale plus ou moins perturbée des régions sous-tendant le traitement du langage écrit et les stimulations environnementales auxquelles sera soumis l’enfant.
On dispose par exemple aujourd’hui des résultats d’un certain nombre d’études en imagerie cérébrale qui montrent que les activations cérébrales anormales durant des tâches de lecture chez des dyslexiques tendent à se normaliser après que ceux-ci aient subi des entraînements phonologiques intensifs.
Quelle est la répartition fille / garçon ?
La question de la répartition fille/garçon ne fait pas aujourd’hui l’objet d’un consensus dans le monde scientifique. La prévalence supérieure classiquement rapportée chez les garçons (de l’ordre de 2 à 3 garçons pour une fille) a en effet été remise en question par un certain nombre de chercheurs.
Selon notamment une étude réalisée aux États-Unis (1), il existerait des biais de recrutement à la base de cette répartition. Cette étude montre en effet que dans le cadre scolaire, le nombre de garçons diagnostiqués dyslexiques est 4 fois plus important que ce nombre chez les filles alors qu’il est sensiblement le même quand la sélection s’effectue dans le cadre de recherches (c’est-à-dire en administrant des tests de lecture à l’ensemble des enfants et non seulement à ceux « repérés » par les enseignants).
En se référant au modèle de la dyslexie précédemment évoqué, on pourrait avancer que ce biais de recrutement en faveur des garçons en milieu scolaire est lié au fait que les garçons dyslexiques présentent plus fréquemment des troubles associés que les filles, ce qui aggrave de façon générale leurs difficultés d’apprentissage et rend ainsi les manifestations de leur dyslexie plus repérable.
Des études supplémentaires, notamment sur des populations francophones, semblent néanmoins nécessaires pour déterminer dans quelle mesure ces résultats sont généralisables.
En souffre-t-on physiquement ? moralement ?
On n’en souffre pas physiquement à proprement parler mais on peut en souffrir moralement. Notamment si le trouble n’est pas reconnu et si ses manifestations (orthographe déplorable, difficultés de compréhension des énoncés écrits,…) sont injustement interprétées comme le résultat d’un manque d’effort, voire de paresse ou encore de manque d’intelligence.
Dans une famille, quand un enfant est dyslexique, les autres le seront-ils également ?
Pas nécessairement…Ils ne le seront pas nécessairement mais présenteront un risque plus important de l’être que des enfants dont aucun membre de la famille ne souffre de dyslexie. En fait, le risque pour un enfant de présenter une dyslexie augmente en fonction de la proximité en termes de matériel génétique partagé avec le parent souffrant de dyslexie. Par exemple, le risque de développer une dyslexie pour un jumeau monozygote (jumeau « vrai » possédant le même matériel génétique) de dyslexique est supérieur à celui d’un frère ou d’une sœur, lui-même supérieur à celui d’un cousin de dyslexique.
Peut-on devenir ou naît-on dyslexique ?
Il serait impropre de dire que l’on naît dyslexique. Dans la mesure où l’on ne peut être qualifié de dyslexique qu’à partir du moment où l’on se trouve mis en difficulté dans le processus d’apprentissage de la langue écrite qui débute habituellement aux environs de 5 – 6 ans, il serait impropre de dire que l’on naît dyslexique.
Cependant, on peut dire que l’enfant naît avec des dispositions (en termes de caractéristiques cérébrales) qui risqueront d’entraver son apprentissage de la lecture et faire de lui un dyslexique.
Comme nous l’avons évoqué précédemment, un certain nombre de données permettent de penser que les dyslexiques présentent des particularités cérébrales qui pourraient être la conséquence de migrations neuronales anormales se produisant durant la période de développement embryonnaire. Les facteurs susceptibles d’entraîner un défaut spécifique d’apprentissage du langage écrit sont déjà présents dès avant la naissance de l’enfant.
https://ordyslexie.com/wp-content/uploads/2019/04/pexels-photo-1162964.jpeg11131880Modérateurhttps://ordyslexie.com/wp-content/uploads/2017/10/logo-ORDYSLEXIE-2-300x141.jpgModérateur2019-06-18 09:55:192019-06-18 09:56:22La dyslexie : Questions et réponses.
Grâce aux techniques d’imagerie cérébrale fonctionnelle, il est
aujourd’hui possible d’explorer l’activité du cerveau durant l’exécution
de tâches cognitives complexes. L’application de ces techniques
d’imagerie dans l’étude de la dyslexie a permis de montrer que, durant
des tâches de lecture, les dyslexiques présentent un profil d’activation cérébraledifférent de celui du lecteur ordinaire.
Ainsi,
par rapport à ce dernier, les dyslexiques activent de façon moins
importante les circuits cérébraux de l’hémisphère postérieur gauche
impliqués dans la reconnaissance de la forme orthographique et l’analyse
des mots (circuits temporo-pariétal et temporo-occipital). Par contre,
ils activent davantage le circuit antérieur gauche (région frontale
inférieure) impliqués dans l’analyse et l’articulation des mots.
Cette activation accrue, probablement compensatoire, du circuit antérieur gauche s’accompagne en outre d’une activation des régions postérieures de l’hémisphère droit, homologues à celles qui devraient être normalement activées dans l’hémisphère postérieur gauche.
Est-ce une maladie ?
Au cours de ces 20 dernières années, la dyslexie développementale a fait l’objet d’un nombre croissant d’études à la fois en psychologie cognitive, dans le champ des neurosciences et en génétique. Les connaissances relatives à ses caractéristiques et manifestations comportementales ainsi qu’à son étiologie ont de ce fait fortement progressé. Il est aujourd’hui communément admis dans le monde scientifique que la dyslexie développementale a une origine génétique et une base neurobiologique, et que d’un point de vue cognitif, elle est sous-tendue par un déficit de nature phonologique. Elle est en outre associée dans un certain nombre de cas à des déficits subtils de nature visuelle, auditive ou motrice.
L’hypothèse selon laquelle la dyslexie a une origine génétique repose sur des données issues d’études de familles de dyslexiques et également plus spécifiquement d’études de jumeaux dyslexiques ainsi que d’études de génétique moléculaire. Un certain nombre de particularités cérébrales tant morphologiques que fonctionnelles ont en outre pu être mises en évidence chez la personne dyslexique et appuyer la conception selon laquelle ce trouble a une base neurobiologique. A propos des particularités morphologiques, notons que l’autopsie de quelques cerveaux de personnes ayant souffert de dyslexie a permis de mettre en évidence, à un niveau microscopique, la présence d’amas de cellules nerveuses situées en position anormale à la surface des régions corticales dévolues au traitement du langage. Dans la mesure où la mise en place de ces cellules se réalise durant la période de développement embryonnaire, il y a lieu de penser que la migration anormale de ces cellules en position aberrante remonte à cette période de développement embryonnaire. Ces migrations anormales de cellules nerveuses au niveau des zones du langage provoquent par ailleurs une désorganisation plus ou moins importante au niveau des couches corticales sous-jacentes ou même de toutes les couches du cortex. On peut dès lors supposer que cette désorganisation est susceptible de perturber l’établissement de connexions entre neurones et compromettre le développement harmonieux de fonctions telles que la lecture sous-tendues par ces régions cérébrales.
Enfin, sur le plan cognitif,
les difficultés rencontrées par les enfants dyslexiques dans des tâches
impliquant le traitement d’informations phonologiques (manipulation,
stockage, accès) sont largement documentées. Ces observations ont
conduit à concevoir la dyslexie comme la conséquence d’un déficit cognitif
ayant trait à la représentation et/ou au traitement de la parole,
conception actuellement prédominante et connue sous le nom de « théorie phonologique » de la dyslexie développementale.
Finalement, selon un modèle récemment proposé, les déficits de nature visuelle, auditive ou motrice, régulièrement associés à la dyslexie, semblent devoir être considérés davantage comme des facteurs aggravants
que comme la cause de la dyslexie. En effet, ces déficits ne sont pas
systématiquement présents dans la dyslexie comme semblent l’être les
déficits phonologiques, ce qui exclut leur rôle causal dans la genèse de
celle-ci.
Par contre, on les trouve plus souvent chez les personnes dyslexiques
que dans la population générale, ce qui peut paraître difficilement
explicable. Le modèle en question suggère que ces déficits
apparaîtraient de manière optionnelle sous certaines conditions
environnementales mais suite à la présence de facteurs neurobiologiques
eux-mêmes sous la dépendance de facteurs génétiques et directement
responsables des déficits phonologiques sous-tendant la dyslexie.
https://ordyslexie.com/wp-content/uploads/2019/06/dyslexia-3014152_1280.jpg8531280Modérateurhttps://ordyslexie.com/wp-content/uploads/2017/10/logo-ORDYSLEXIE-2-300x141.jpgModérateur2019-06-13 15:36:102019-06-17 10:33:06Qu’est-ce que la dyslexie ?
While different countries may have slight variances in the structure of their education systems, and not all stories or practices are relevant or applicable across the globe, there are some human factors that transcend nationality and location. One such hurdle that children – and educators – all over the world may have to contend with is dyslexia. We’re going to travel across “La Manche”, as our Gallic cousins call it, to see how teachers in France are taking dyslexia through the use of technology.
Dyslexia, today involves 200,000 children in the French school system. Denis Masson’s aim is to help dyslexics in their learning process at school and Microsoft OneNote makes this possible. In order to achieve this, Denis created Ordyslexie: a hybrid computer, PC and tablet, specially adapted to teaching children suffering from Dyslexia. The solution which is a real digital notepad, runs on Windows and runs OneNote. Simple, powerful and affordable, Ordyslexie is a real asset for dyslexic children and helps restore their confidence:
https://ordyslexie.com/wp-content/uploads/2019/05/1.jpeg437808Modérateurhttps://ordyslexie.com/wp-content/uploads/2017/10/logo-ORDYSLEXIE-2-300x141.jpgModérateur2019-05-01 16:14:412019-06-17 10:33:56How Ordyslexie can help children suffering from dyslexia
” Dys”est un raccourci de langage ( un terme générique) pour évoquer une partie ou l’ensemble des troubles d’apprentissage dont le préfixe est ” dys ” , on parle de “troubles dys“.
Il s’agit des pathologies suivantes: dyscalculie →, dyschronie →, dysgraphie →, dyslexie →, dysorthographie →, dysphasie →, dyspraxie→.
Comme ces affections ont des traits en commun, on les évoque souvent en bloc. Par ailleurs, il est rare qu’un enfant souffrant d’un “trouble dys” ne soit pas également affecté par un ou plusieurs autres ” troubles dys “.
Qu’est-ce que la dyslexie?
Le britannique Daniel Britton a créé une police pour faire comprendre ce que cela fait de lire quand vous êtes atteint de dyslexie
Dans le langage courant comme dans le langage médical, le terme dyslexie est principalement utilisé pour qualifier un trouble spécifique et durable à l’origine de ces difficultés. Repérée par rapport aux troubles de l’apprentissage scolaire, cette acception spécifique tente d’être cernée en excluant les causes identifiées distinctement. Ainsi, cette définition n’inclut pas les éléments sociaux qui expliquent le retard d’acquisition du langage écrit indépendamment, comme elle n’inclut pas les troubles acquis suite à une lésion connue du système nerveux (on parle alors plutôt de dyslexie acquises et/ou d’alexie, et d’agraphie pour l’écriture, en cas d’incapacité totale).
La dyslexie est un trouble spécifique de l’apprentissage de la lecture, liée à une difficulté particulière à identifier les lettres, les syllabes ou les mots qui se manifeste en l’absence de tout déficit visuel, auditif ou intellectuel et malgré une scolarisation normale. La dyslexie entraîne souvent des difficultés dans l’écriture (dysgraphie →). Il est parfois question de dyslexie acquise (ou alexie) pour caractériser les déficits de lecture qui apparaissent à la suite d’une lésion cérébrale, alors que la dyslexie, au sens habituel, apparaît de manière congénitale, sans qu’une évidence puisse être mise dans le passé de l’individu qui en est atteint le moindre événement pathologique apte à expliquer le trouble. La dyslexie a été reconnue comme un trouble du développement des acquisitions scolaires par l’Organisation mondiale de la santé en 1991 qui estime qu’elle touche de 8 à 12 % de la population, dont 5 à 15 % des enfants. Son diagnostic est établi au moyen d’un bilan pluridisciplinaire mené par un professionnel médical et divers acteurs appartenant à des professions paramédicales, bilan qui permet d’éliminer d’autres causes et de caractériser le type de dyslexie pour lui adapter les meilleures remédiations. Pour le moment, il n’existe aucun examen paraclinique permettant d’aider au diagnostic, mais il semble que certaines méthodes d’imagerie médicale soient capables d’identifier les mécanismes de compensation qui sont efficaces pour surmonter le trouble.
De nombreuses études scientifiques ont permis d’identifier des facteurs génétiques impliqués dans l’étiologie de la dyslexie. Néanmoins, ce trouble de la lecture reste très dépendant de l’environnement socio-linguistique : en particulier, la dyslexie est d’autant moins handicapante que la langue est dite transparente et une prise en charge adaptée permet au dyslexique de poursuivre une scolarité normale. Pourtant, la notion de dyslexie de l’enfant reste toujours en débat. Si la grande majorité des scientifiques sont dans l’ensemble d’accord pour reconnaître son origine biologique, d’après certains spécialistes, en particulier en France, elle représenterait une médicalisation excessive de questions pédagogiques et psycho-sociales.
Diagnostic différentiel.
L’identification des enfants dyslexiques repose depuis les années 1970 sur une définition négative. Il est estimé que relève de la dyslexie ce qui ne peut pas être expliqué par les causes suivantes: une scolarité irrégulière, une déficience sensorielle ou neurologique, une déficience intellectuelle (le niveau de lecture attendu est inférieur ou égal au niveau intellectuel) et un environnement socio-éducatif carencé. Dans ces derniers cas, il préférentiellement employé l’expression de retard d’acquisition du langage écrit.
La dyslexie est bien distinguée des problèmes proches pouvant gêner l’enfant scolarisé :
Les erreurs normales d’apprentissage (en France, deux trimestres de primaire sont recommandés par la Haute autorité de santé (HAS) avant d’explorer un trouble de lecture ; en situation normale, la lecture/écriture devient totalement fonctionnelle après deux ans de primaire) ;
les troubles du langage oral (dans ce cas, c’est le langage oral qui est affecté plus que sa transposition à l’écrit) ;
les syndromes d’hyperactivité / instabilité.
la phobie sociale.
Un dysfonctionnement auditif.
Il s’agit d’un trouble cognitif: une méthode d’apprentissage de la lecture ou un enseignant ne peuvent pas rendre un enfant dyslexique, D’autres affections qui entrainent un rapport anormal à la lecture sont exclues de l’acception courante de la notion de dyslexie. Par exemple, le cas de la dyspraxie.
La dyslexie est bien distinguée des problèmes proches pouvant gêner l’enfant scolarisé :
Les erreurs normales d’apprentissage (en France, deux trimestres de primaire sont recommandés par la Haute autorité de santé (HAS) avant d’explorer un trouble de lecture ; en situation normale, la lecture/écriture devient totalement fonctionnelle après deux ans de primaire) ;
les troubles du langage oral (dans ce cas, c’est le langage oral qui est affecté plus que sa transposition à l’écrit) ;
les syndromes d’hyperactivité / instabilité.
la phobie sociale.
Un dysfonctionnement auditif.
Il s’agit d’un trouble cognitif: une méthode d’apprentissage de la lecture ou un enseignant ne peuvent pas rendre un enfant dyslexique. D’autres affections qui entrainent un rapport anormal à la lecture sont exclues de l’acception courante de la notion de dyslexie. Par exemple, le cas de la dyspraxie.
Diagnostic positif de la dyslexie.
Des difficultés sont observées lors de l’identification des mots (à ne pas confondre systématiquement avec l’oralisation, ou lecture à voix haute, qui est une activité de l’oral plus que de l’écrit)
Des confusions phonétiques, auditives ou visuelles ;
des élisions, adjonctions ou inversions de lettres ;
une lenteur dans le traitement des éléments lus.
Deux types d’atteinte sont distingués :
La dyslexie dysphonétique (ou dyslexie phonologique, ou dyslexie profonde) est une difficulté/impossibilité à convertir les graphèmes en phonèmes (procédure d’assemblage déficiente) ;
la dyslexie dyséidétique (ou dyslexie lexicale, ou dyslexie de surface) est une difficulté à mémoriser la forme globale des mots (procédure d’adressage déficiente).
Pour parler de dyslexie, il faut qu’il y ait un retard d’au moins 18 mois entre l’âge réel et l‘âge de lecture. C’est pour cela qu’une dyslexie ne peut, en théorie, être diagnostiquée qu’à partir du CE2. Toutefois, divers éléments prédictifs permettent de mettre en route dès la maternelle les traitements d’autant plus efficaces qu’ils sont employés plus précocement. Le diagnostic de dyslexie est parfois posé par un médecin (e.g. un neuropédiatre) suite au recueil de données cliniques auprès d’orthophonistes et de psychologues (spécialisés ou non en neuropsychologie) mais le plus souvent c’est l’orthophoniste qui pose le diagnostic à l’issue d’un bilan orthophonique complet. Les centres référents pour le diagnostic des troubles du langage et des apprentissages sont également adaptés pour poser un tel diagnostic.
Le fait que 70% des dyslexiques aient des antécédents familiaux, ainsi que le fait que la dyslexie touche majoritairement des garçons (trois fois plus que de filles), et le fait que la dyslexie se retrouve davantage chez les gauchers, peuvent laisser penser qu’il s’agirait d’une résultante génétique. Plusieurs équipes scientifiques ont affirmé avoir découvert le gène de la dyslexie. Leurs résultats se contredisent puisqu’il s’agit de gènes différents (quatre en 2006), mais ils convergent puisque ces gènes sont tous impliqués dans un même mécanisme : la migration neuronale.
Qu’est-ce que la dysgraphie?
La dysgraphie recouvre les difficultés à accomplir des gestes graphiques, difficultés à écrire.
http://troublendys.weebly.com
Elle peut être une conséquence de la dyslexie qui provoque une mauvaise analyse visuelle et, par conséquent, une mauvaise graphie. La dysgraphie est un trouble qui affecte l’écriture dans son tracé. Elle peut apparaître à l’école primaire ou plus tard à n’importe quel moment de la vie. Chez l’enfant ou l’adolescent elle est souvent à l’origine de l’échec scolaire. Chez l’adulte elle atteint la personnalité dans ce qu’elle a de plus intime, l’écriture, et peut entraîner de grandes difficultés tant dans la vie privée que dans la vie professionnelle.
Les causes de la dysgraphie sont diverses :
apprentissage insuffisant souvent doublé d’une mauvaise posture et d’une tenue de l’instrument déficiente,
problèmes liés à d’autres troubles (dyslexie en particulier),
handicap visuel ou auditif,
dystonie de fonction appelée aussi « crampe de l’écrivain »,
atteinte du geste graphique due à une pathologie (par exemple la maladie de Parkinson) ou à l’âge.
Qu’est-ce que la dyspraxie ?
Il s’agit d’une altération de la capacité à exécuter de manière automatique des mouvements déterminés, en l’absence de toute paralysie ou parésie des muscles impliqués dans le mouvement. Le sujet doit contrôler volontairement chacun de ses gestes, ce qui est très coûteux en attention, et rend la coordination des mouvements complexes de la vie courante extrêmement difficile, donc rarement obtenue.
Il y a de nombreux types de dyspraxies. Par exemple, la dysarthrie est une dyspraxie concernant l’articulation de la parole. La dyspraxie est un handicap peu connu, qui concernerait pourtant 3 % à 6 % des enfants. Contrairement à ce que nous pouvons penser, 3/4 (trois quarts) des enfants qui sont atteints de ce handicap ne sont pas diagnostiqués. Elle passe souvent inaperçue, car invisible, mise parfois sur le compte d’un retard intellectuel ou de la mauvaise volonté de l’enfant.
Diagnostic de la dyspraxie.
Il peut être fait par un neurologue, un neuropsychologue, un médecin scolaire, un psychologue, une équipe pluridisciplinaire, etc. Le diagnostic doit être fait par un centre référent. Il est posé lors d’un bilan neuropsychologique complet généralement réalisé en centre hospitalier. Le suivi de l’enfant est réalisé par un neuropédiatre.
le suivi de la dyspraxie.
Le suivi est de longue haleine car il nécessite une prise en charge. Généralement psychomotricien ou ergothérapeute sont les rééducateurs de première instance. Il convient après selon les résultats des bilans (orthononiques, neurovisuels) de compléter (sans surcharger) pour améliorer la situation.
Qu’est-ce que la Dysorthographie?
La dysorthographie (ou disorthographie) est une forme de dyslexie provoquant chez l’enfant ou l’adulte l’utilisation de phrases phonétiquement correctes mais utilisant une mauvaise orthographe. Une personne souffrant de dysorthographie va pouvoir épeler un mot, mais aura tendance à l’écrire de manière incorrecte, sans en avoir conscience. En France, elle est très mal perçue par les professeurs (sans formation ou temps à consacrer à leurs élèves à problèmes), qui préféreront souvent y voir de la paresse venant de l’élève, plutôt que de réelles difficultés.
Une fois passée la puberté, les symptômes diminuent. Il n’existe pas encore de méthodes pour y faire face. On peut conseiller:
des visites régulières chez un orthophoniste
développer le goût pour la lecture chez l’enfant, pour développer une mémoire visuelle de l’orthographe des mots
prévenir les professeurs au plus tôt, expliquer, présenter les rapports des orthophonistes
motiver son enfant, qu’il sache qu’il peut changer cela
Les méthodes anciennes d’apprentissage de la lecture, un accent mis sur la mémorisation de l’orthographe exacte plutôt que l’écriture phonétique des mots ont aidé des élèves.
Chez deux enfants souffrants des mêmes troubles :
L’un lisant 200 à 800 pages par semaine au collège, puis 600 a 1200 pages au lycée, et des bandes dessinées
L’autre lisant des bandes dessinées et aucun livre
La dysorthographie du grand lecteur a été maîtrisé bien plus rapidement -dès le collège- alors que son frère a du attendre de quitter le lycée, après 3 redoublements imposés par des professeurs sanctionnant l’orthographe et doutant publiquement des capacités mentales de l’élève.
Dysphasie est un trouble de la communication qui se produit lorsque des parties du cerveau responsable de la langue sont endommagés. Cette leçon va expliquer les différents types de dysphasie, comment ils sont causés, et quels sont les symptômes qui en résultent.
Qu’est-ce que dysphasie?
Dysphasie est un type de désordre où une personne a des difficultés à comprendre la langue ou de parler en raison d’un certain type de dommages dans les parties du cerveau responsable de la communication. Les symptômes de dysphasie varient en fonction de la région du cerveau qui a été endommagé. Il y a différentes régions responsables pour comprendre la langue, parler, lire, et écrire, bien que typiquement ils soient trouvés dans le côté gauche du cerveau. Parfois dysphasie est également appelé aphasie, bien que généralement il est considéré comme une version moins sévère de l’aphasie.
Types et symptômes.
Il existe différentes catégories de dysphasie, séparées en fonction de leurs symptômes.
Dysphasie réceptive: Les personnes ayant une dysphasie réceptive ont des difficultés à comprendre ou à recevoir la langue. Imaginez cette forme de dysphasie comme le sentiment que les gens sont toujours à vous parler dans une langue étrangère. Parfois, il peut être plus facile de briser les phrases en petits segments simples pour empêcher écrasante la personne avec dysphasie, et il peut également aider à communiquer dans des endroits sans bruit de fond ou de distractions. Une personne avec dysphasie réceptif peut également avoir du mal à lire à haute voix, si le matériel a été écrit par eux ou quelqu’un d’autre, et ils peuvent oublier l’information rapidement.
Dysphasie expressive: Les personnes avec dysphasie expressive ont du mal à s‘exprimer avec des mots. Certaines personnes avec cette forme de dysphasie peuvent ne pas être en mesure de parler verbalement ou de communiquer à tous. Ou, s’ils peuvent parler, ils peuvent avoir du mal à trouver le bon mot qu’ils veulent utiliser ou peuvent accidentellement utiliser le mot opposé de celui qu’ils recherchent, ou peut-être pas de sens du tout, mais ne pas le réaliser. En plus de la communication verbale, ils peuvent également lutter avec la lecture et l’écriture. Imaginez avoir des pensées claires que vous ne pouvez pas communiquer efficacement au monde extérieur. Dans de nombreux cas, c’est ce que d’avoir expressif dysphasie se sent comme.
Qu’est-ce que la Dyscalculie?
La dyscalculie est un des troubles d’apprentissage, elle correspond à des difficultés d’apprentissage et de compréhension des mathématiques. Elle s’apparente à la dyslexie et peut aussi inclure la confusion dans la compréhension des symboles mathématiques. La dyscalculie peut parfois provenir de certains types de lésions cérébrales. Les personnes dyscalculiques sont diagnostiquées par des orthophonistes et peuvent suivre une rééducation.
Les personnes atteintes de dyscalculie sont souvent sous-estimées dans leurs possibilités intellectuelles. Il s’agit donc de veiller tout particulièrement à ce qu’elles puissent accomplir une formation professionnelle qui corresponde à leurs capacités et à leurs aptitudes et ne les stimule ni trop ni trop peu.
La dyscalculie est un trouble d’apprentissage moins connu que la dyslexie ou la dyspraxie bien qu’assez semblable et parfois lié. On trouve des personnes dyscalculiques à tous les niveaux de QI. Ces personnes souffrent souvent, mais pas toujours, de difficultés pour manipuler des dates, des heures, des mesures et pour raisonner dans l’espace. Selon les estimations actuelles, la dyscalculie peut affecter entre 3 et 5% de la population. Bien que certains chercheurs croient que la dyscalculie implique nécessairement ensemble des difficultés de raisonnement mathématique et des difficultés avec les opérations arithmétiques, des travaux (en particulier auprès de personnes ayant un cerveau endommagé) ont prouvé que les capacités en arithmétique (c.à.d le calcul et la mémoire des nombres) et en mathématiques (raisonnement abstrait avec des nombres) peuvent être dissociés. C’est-à-dire (comme certains chercheurs le soutiennent) qu’une personne peut souffrir d’un côté de difficultés en calcul (ou de dyscalculie) et d’un autre côté n’avoir aucune déficience, et même avoir parfois du talent, pour le raisonnement mathématique.
Historique de la dyscalculie.
Le mot remonte au moins à 1974. La Dyscalculie a été initialement identifiée dans les études de cas de patients qui souffraient d’une déficience spécifique en arithmétique suite à des dommages de certaines régions spécifiques du cerveau. Des recherches récentes suggèrent que la dyscalculie puisse également être génétique, c’est-à-dire un trouble d’apprentissage d’origine génétique qui affecte la capacité d’une personne à comprendre, se souvenir, ou manipuler des chiffres (par exemple, les tables de multiplication). Le terme est souvent utilisé pour se référer spécifiquement à l’incapacité d’effectuer des opérations arithmétiques, mais il est aussi défini par certains des professionnels de l’éducation et des neurologues comme une incapacité fondamentale à conceptualiser les nombres comme les concepts abstraits de comparaison de quantités (une déficience dans le “sens des nombres”). Ceux qui plaident pour cette définition plus contraignante de la dyscalculie préfèrent parfois utiliser le terme technique “Difficultés Arithmétique” (AD) pour faire référence à la déficience dans le calcul et la mémoire des nombres.
Etymologie de dyscalculie.
Le mot dyscalculie vient du grec et du latin qui signifie : “compter mal”. Le préfixe “dys” vient du grec et signifie “mal”.”Calculie” vient du latin “calculare” qui signifie “compter”. Le mot “calculare” vient de “calculus”, qui signifie “caillou” ou une boule du boulier.
Diagnostique de la dyscalculie.
La dyscalculie peut être détectée à un jeune âge et des mesures peuvent être prises pour atténuer les problèmes rencontrés par les jeunes élèves. Le principal problème est de trouver la bonne façon d’enseigner les mathématiques à ces enfants. De même que la dyslexie peut être traitée en utilisant une méthode d’enseignement légèrement différente, la même approche peut être utilisée pour la dyscalculie. Toutefois, la dyscalculie est le moins connu des troubles d’apprentissage et souvent elle n’est pas reconnue.
Symptômes possibles
Difficultés fréquentes en arithmétique, confondre les signes : +, -, ÷ et ×
Difficultés dans les tâches quotidiennes comme vérifier sa monnaie et lire l’heure sur une montre analogique.
Incapacité à comprendre une planification financière ou budgétaire, parfois même au niveau le plus basique, comme par exemple, estimer le montant total d’un panier d’articles ou faire la balance de ses comptes.
Difficulté avec les tables de multiplication, de soustraction, d’addition, de division, en calcul mental, etc.
Peut être assez bon dans des matières comme la physique ou la géométrie, qui exigent de la logique plutôt que des formules, jusqu’au moment où il faut faire des calculs.
Difficultés à comprendre le concept du temps et à estimer le temps qui passe. Peut-être souvent en retard ou en avance.
Problèmes spécifiques à distinguer sa droite de sa gauche.
Peut être très bon dans le domaine de l’écriture. De nombreux auteurs et journalistes vivent avec ce trouble.
Difficultés à naviguer ou à “tourner” mentalement la carte pour suivre la direction actuelle plutôt que l’usage habituel le nord = le haut.
Peut avoir certaines difficultés à estimer mentalement les dimensions d’un objet ou une distance (par exemple, si quelque chose est entre 3 et 6 mètres de distance)
Souvent incapable de saisir ou de se rappeler les concepts, règles, formules ou raisonnements mathématiques.
Incapacité à lire une suite de nombres, ou peut l’inverser lorsqu’il le répète, comme dire 56 pour 65.
Difficulté à garder le score pendant les matchs.
Difficulté avec des jeux tels que le poker avec des règles plus souples pour le score.
Difficulté dans des domaines nécessitant un traitement séquentiel. Du niveau concret (comme les pas de danse ou autre sports) au niveau abstrait (énoncer les choses dans le bon ordre). Ils peuvent avoir aussi des difficultés même avec une calculatrice, à cause de la difficulté dans le processus de saisie de l’expression mathématique.
La dyscalculie peut conduire dans des cas extrêmes à une phobie ou une angoisse durable des mathématiques et de ce qui y est lié.
Faible inhibition latente, autrement dit, plus de sensibilité au bruit, à l’odeur, à la lumière et incapacité à faire la sourde oreille, à filtrer les informations et impressions non désirées. Peut avoir une imagination très développée à cause de cela (peut-être à titre de compensation cognitive de la déficience en calcul).
Causes de la dyscalculie.
On ignore si la dyscalculie vient d’un trouble primaire, ou inné, dans le traitement des quantités, ou bien au contraire d’un trouble secondaire lié à la mémoire et au langage. Les recherches continuent pour trouver les causes de la dyscalculie. Elles s’appliquent à plusieurs domaines, entre autres :
Neurologique : La dyscalculie peut provenir de lésions du gyrus supramarginal et du gyrus angulaire à la jonction entre le lobe temporal et le lobe pariétal du cortex cérébral.
Des déficiences de la mémoire de travail : Adams et Hitch expliquent que la mémoire de travail est un élément important pour le calcul de tête. Sur cette base, Geary a réalisé une étude qui suggère que ceux qui souffrent de dyscalculie ont une déficience de la mémoire de travail. Cependant, les problèmes liés à la mémoire de travail se confondent avec des difficultés d’apprentissage plus générales. Autrement dit, les conclusions de Geary peuvent ne pas être spécifiques à la dyscalculie mais peuvent aussi refléter un trouble d’apprentissage plus général.
D’autres causes possibles :
Une mémoire à court terme dérangée ou réduite, rendant difficile de se souvenir des calculs.
D’origine congénitale ou héréditaires. Des études laissent à penser son existence, cependant, il n’y a pas encore de preuve concrète.
Le symptôme de Gerstmann : La dyscalculie est l’un des nombreux symptômes observés suite à des lésions du gyrus angulaire. Le sillon intrapariétal peut aussi être impliqué.
Traitement de la dyscalculie.
Aucun traitement n’a été proprement vérifié et n’a prouvé son efficacité. Quelques apparences laissent à penser qu’un certain nombre de compétences en mathématiques peuvent être acquises à l’aide d’autres méthodes de calcul mathématique, comme les mathématiques orientales. Quelques indices suggèrent également que les personnes dyscalculiques peuvent poursuivre ce genre de méthode dans en avoir besoin ni d’intérêt. Cet état ne doit pas être considéré comme un handicap, rien n’empêche les personnes qui souffrent de dyscalculie de réussir dans d’autres domaines académiques tels que l’histoire, la géographie ou d’autres sciences sociales, ou dans les domaines artistiques comme la musique ou le théâtre. Un logiciel gratuit destiné à atténuer la dyscalculie a été développé par l’INSERN-CEA.
Qu’est-ce que la Dyschronie?
La dyschronie est une pathologie qui reste encore quelque peu mystérieuse, puisque très peu étudiée. Elle est fréquemment associée à d’autres troubles dys. Les dyschroniques peinent à percevoir et appréhender toute notion temporelle. Cette pathologie induit des difficultés à se projeter dans le futur et à se repérer dans le passé. Les enfants souffrant de dyschronie auront bien souvent des difficultés à savoir a quels mois, année où jour ils sont.
Symptômes de la dyschronie.
La dyschronie n’est pas une pathologie très étudié, actuellement les symptômes ci-dessous décrit découlent d’observation de parents d’enfants dyschroniques et non d’étude médicale. Les repères temporelles sont inexistant: l’enfant dyschroniques aura peine à savoir à quel moment de la journée / semaine il se trouve, même lorsque il vient part exemple de prendre le repas de midi à la cantine, il aura du mal à savoir à distinguer la matinée de la soirée.
L’enfant dyschronique a du mal à apprendre à lire l’heure et à se situer temporellement. : Les dyschroniques apprennent tard à lire l’heure et confonde la lecture de l’heure lorsque celle-ci est donnée sur 24 heures. Par exemple, entre une heure du matin (01 :00) et une heure de l’après midi (13 :.00). De même, l’enfant aura peine à classer chronologiquement et retenir les mois de l’année, les semaines et les saisons, ainsi que les unités de mesures et d’équivalence de temps, par exemple la semaine (7 jours), le mois (30 et 31 jours ou 4 semaines) et l’année (365 jours, 52 semaines ou 12 mois)
Difficulté dans l’apprentissage des conjugaisons: L’enfant dyschronique rencontre de profondes difficultés à combiner des mots tels qu’aujourd’hui ou demain avec les formes grammaticales correspondantes.
Pour améliorer l’appréhension temporelle d’un enfant dyschroniques certains parents préconisent l’emploi de symboles visuels à afficher dans la chambre de l’enfant, par exemple reliées des images et une journée précise. Par exemple, pour représenter une sortie de natation, imprimer l’image d’une piscine et le mot « mardi », l’image de son école et le mot « lundi », des morceaux de coton pour représenter le fait que l’on se trouve en hiver, etc… Les divers évènements et activités doivent être annoncés à l’enfant avec les détails temporels. Par exemple, les parents décriront ainsi une activité de piscine le mardi : “Demain mardi, je t’amènerai à l’école le matin puis en fin d’après-midi à 18h00 nous irons à la piscine”. Enfin, faire que l’enfant porte une montre digitale et l’inciter à l’utiliser régulièrement en installant des alarmes sonores pour les différends moment de la journée, comme le matin pour se lever avant d’aller à l’école, a l’heure des repas ou bien à l’heure d’aller se coucher.
Annexe
Premières études de la Dyslexie. La première distinction du trouble est faite en Allemagne par Oswald Berkhanen 1881. Cet ophtalmologiste désigne alors des difficultés pour de jeunes garçons face à la lecture et l’écriture en l’absence d’altération des autres capacités. Le terme dyslexie n’a été appliqué à cette identification que 6 ans plus tard par Rudolf Berlin.
C’est ensuite un physicien Anglais, W. Pringle Morgan, qui publie en 1896 la description d’un trouble spécifique de la lecture dans un rapport du British Medical Journal intitulé “Congenital Word Blindness” (La cécité congénitale du mot). Ce sera aussi le titre d’un ouvrage de l’ophtalmologiste James Hinshelwood sur le même sujet paru en 1917 après la publication de nombreux articles autour des années 1900.
En 1925, Samuel T. Orton, un neurologue qui étudie principalement les victimes d’Accident Vasculaire Cérébral, découvre le cas d’une perte de la capacité de lire. On connaissait déjà depuis une cinquantaine d’années la perte de la capacité de parler présentée par Paul Broca, mais Orton se met à étudier les difficultés liées plus spécifiquement à la lecture, et il découvre un syndrome qui n’est pas lié à des dommages cérébraux. Il la nomme « strephosymbolia », ce qui signifie « signes tordus », et il l’associe à la difficulté d’associer des signes sous leur forme visuelle et sous leur forme parlée. Il précise que ce déficit n’est pas strictement lié à un déficit visuel. Il estime que ce trouble est lié à l’asymétrie cérébrale, et causé par l’échec de l’établissement d’une position dominante (d’un hémisphère sur l’autre). Il a également fait observer qu’il a majoritairement eu affaire à des gaucher ou des ambidextres (bien que cette prédominance soit difficile à généraliser). Il fut aussi influencé par les travaux de kinesthésie d’Helen Keller et Grace Fernald dans sa recherche d’un moyen d’enseigner la lecture en utilisant à la fois les fonctions cérébrales du « cerveau gauche » et du « cerveau droit ». Orton a ensuite travaillé avec la psychologue Anna Gillingham à l’établissement d’un modèle éducatif approprié, ce qui aboutira aux premières méthodes d’éducation multi-sensorielle.
https://ordyslexie.com/wp-content/uploads/2018/02/troubles-dys.png83500Modérateurhttps://ordyslexie.com/wp-content/uploads/2017/10/logo-ORDYSLEXIE-2-300x141.jpgModérateur2018-02-13 07:54:262019-06-14 18:13:07Que sont les Troubles Dys?
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) (World Health Organisation -WHO) est une agence spécialisée dans la santé, fondée le 7 avril 1948 et dépendante de l’Organisation des Nations unies.
L’OMS trouve ses origines dans les guerres de la fin du XIXe siècle (Mexique, Crimée). Après la Première Guerre mondiale, la Grippe espagnole de 1918-1919, qui fit en 6 mois plus de 20 millions de morts, poussa la SDN à créer le comité d’hygiène de la SDN, qui est l’embryon de l’OMS.
Selon sa constitution, l’OMS a pour objectif de développer le plus possible le niveau de santé de tous les peuples. La santé étant définie dans ce même document comme un « état de complet bien-être physique, mental et social et ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». En 1991, l’OMS a reconnue la Dyslexie comme un trouble du développement des acquisitions scolaires.
Une organisation décentralisée.
L’organisation centrale.
L’OMS est dirigée par 192 États membres, réunis à l’Assemblée mondiale de la Santé. Cette assemblée, composée des délégués représentants les États membres, a pour fonctions principales d’approuver le programme et le budget de l’OMS pour l’exercice biennal suivant et de statuer sur les grandes orientations politiques de l’Organisation. Cette assemblée vote à la majorité des deux tiers des conventions internationales sur la santé. C’est la seule organisation au monde ayant un pouvoir réglementaire, c’est-à-dire dont les règlements sanitaires s’imposent aux États même si ceux-ci ne les ont pas votés. Cela est contraire au droit international. Le siège de l’Assemblée est à Genève.
Le conseil de la santé est l’organe exécutif. Ses 31 membres sont élus intuitu personae pour trois ans par l’Assemblée.
Le Secrétariat (5000 fonctionnaires) est dirigé par le Directeur général, nommé par les États membres pour une période de cinq ans, sur proposition du Conseil exécutif. Le personnel du Secrétariat de l’OMS se compose de professionnels de la santé, d’autres spécialistes ou experts et d’un personnel administratif travaillant au siège à Genève, dans les six bureaux régionaux et dans les pays.
Les organisations régionales
Elles ont pour but de tenir compte des problèmes sanitaires propres à certaines régions du monde.
New Delhi (Asie du sud est)
Alexandrie (Méditerranée orientale)
Manille (Pacifique occidental)
Washington (Amérique)
Brazzaville (Afrique)
Copenhague (Europe)
Les grands domaines d’action de l’OMS.
Harmonisation, codification : nomenclature de toutes les maladies.
Mesures sanitaires : prendre les mesures pour arrêter une épidémie et mesures sanitaires en cas de voyages internationaux (comme la vacination).
Assistance aux PMA (Pays Moins Avancés) : vaccination contre les grandes maladies infectieuses, approvisionnement en eau potable, élimination des déchets, protection maternelle et éradication de certaines maladies.
Recherche : le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) à Lyon ; et un programme lancé en 1987 contre le SIDA doté d’un budget propre de 120 millions de dollars US.
https://ordyslexie.com/wp-content/uploads/2018/02/oms.jpg241600Modérateurhttps://ordyslexie.com/wp-content/uploads/2017/10/logo-ORDYSLEXIE-2-300x141.jpgModérateur2018-02-09 08:08:452018-02-12 06:28:28L'Organisation mondiale de la santé
Différentes méthodes et solutions sont proposées pour atténuer les troubles que peut entraîner la dyslexie.
Par rapport à l’enseignement.
Pour les enseignants, quelques conseils et informations sont nécessaires afin de se familiariser facilement avec ce trouble et d’aider ces enfants : face à une pédagogie adaptée à son handicap, l’enfant dyslexique pourra conserver sa motivation et pourra ainsi continuer à acquérir des connaissances en classe malgré son fonctionnement cognitif particulier. Les adaptations pédagogiques permettent à l’enfant dyslexique d’être au même niveau que les autres en termes de charge cognitive souhaitée. Il s’agit de trouver des moyens de compensation afin qu’il n’accumule pas un retard scolaire dans toutes les matières en plus de son retard en lecture et en orthographe.
En classe :
Laisser plus de temps pour la lecture des consignes ou demander à un camarade de lire les consignes à voix haute.
S’assurer que toutes les consignes écrites sont bien comprises avant la réalisation : reformuler.
Favoriser les exercices à trous (grammaire, conjugaison, histoire…) pour limiter le coût orthographique.
Faire pratiquer le tutorat par un camarade qui sert de secrétaire et vérifie la prise de notes.
Surligner les mots importants d’un texte.
Aide-mémoire sur la table.
Essayer de redonner au dyslexique une meilleure image de soi, lui redonner confiance en soi, en lui montrant que des progrès sont possibles. Possibilité de mettre en place des « contrats de travail » avec des objectifs à atteindre, laisser l’enfant s’auto évaluer.
Expression écrite :
Raccourcir la longueur des productions écrites (dictée, rédaction…).
Envisager l’aide de l’ordinateur (correcteur d’orthographe) pour tout travail écrit demandé ou donner la possibilité à l’enfant de dicter à une tierce personne ce qu’il souhaiterait écrire ce qui lui permettra de se consacrer à la réflexion sur le contenu.
Mettre à disposition un certain nombre de mots sur le thème de la rédaction pour soulager le coût cognitif relatif à l’orthographe.
Privilégier le contrôle des connaissances à l’oral plutôt qu’à l’écrit.
Lecture :
Pour l’évaluation des capacités de lecture ne jamais le faire lire à voix haute devant la classe mais le faire lire individuellement, en l’encourageant et le déculpabilisant.
Pour la prise de connaissance des textes, les élèves peuvent également avoir recours au livre audio, qui contourne la difficulté en faisant appel à l’ouïe plutôt qu’à la vue.
Pour les devoirs :
Aider l’élève à organiser son travail.
Prévoir de fournir une feuille avec des indications précises pour les devoirs à la maison.
À la maison, demander à ce qu’on lui lise les consignes et les leçons pour qu’il les apprenne.
Faire précéder la lecture par l’enfant par une lecture par un tiers.
La notation :
Noter le fond plutôt que la forme.
Ne pas pénaliser l’orthographe dans un travail spécifique autre que la dictée (exemple : en conjugaison, ne prendre en compte que la terminaison des verbes).
Lors d’une dictée, calculer le rapport du nombre d’erreurs sur le nombre de mots écrits : ainsi l’enfant constate ses progrès en cours d’année.
Prendre en compte ses auto-corrections dans la notation.
Les solutions les plus courantes.
La solution habituellement proposée pour faire face directement au problème de lecture est l’orthophonie. Son but à travers des séances de travail avec un spécialiste consiste à travailler sur les erreurs que peut commettre un dyslexique vis à vis de la lecture et de l’écriture. Il consiste surtout à définir, grâce à des tests appropriés et étalonnés pour chaque tranche d’âge, le type de dyslexie et donc la nature du trouble sous-jacent afin de tenter de le résoudre ou de le réduire. Par exemple, dans la forme la plus fréquente de dyslexie, la dyslexie phonologique, le trouble se situe au niveau de la capacité de l’enfant à se représenter mentalement la forme sonore des mots et de leur composition phonétique. Les exercices réalisés de manière intensive par les orthophonistes consisteront alors à rétablir une bonne connaissance explicite des phonèmes et de leur correspondance écrite. A l’inverse, dans les formes plus rares où le trouble est plutôt d’ordre visuel ou attentionnel, la rééducation orthophonique sera très différente, basée sur la reconnaissance rapide de formes graphiques proches et la reconnaissance globale des mots écrits. Parmi les très nombreuses alternatives à la rééducation orthophonique classique de la lecture, nous citerons – la sémiophonie, technique utilisant les sons est également reconnue et utilisée dans certains pays, son usage aidant parfois très nettement des personnes que l’orthophonie ne soulage pas forcément. – l’occlusion d’un œil, – le port de lunettes ou lentilles de couleur, – des rééducations intensives de l’audition, – des rééducations de l’équilibre, – un traitement nutritif basé sur les acides gras essentiels, – le traitement de la déficience posturale.
Les méthodes indirectes.
D’autres solutions reconnues par les milieux scientifiques sont parfois appliquées pour résoudre les problèmes liés à la dyslexie, c’est le cas de la psychomotricité, l’orthoptie, l’ergothérapie, et la psychologie. Leurs effets, s’ils peuvent aider parfois un enfant dyslexique, n’ont pas jusqu’à présent permis de guérir des enfants de leur dyslexie sans orthophonie.
Les autres méthodes existantes.
Il existe de nombreuses autres approches pour proposer des solutions à des niveaux divers.
L’apprentissage par les sens. Différentes méthodes sont proposées pour tenter un mode d’apprentissage plus efficace en utilisant conjointement plusieurs sens.
La réorientation. D’origine anglaise, le principe s’apparente à une méthode de « concentration », quasiment au sens propre, puisqu’il s’agit de recentrer son attention dans l’espace. Bien qu’indirecte elle semble efficace si les individus se réfèrent aux résultats affichés par Ronald Dell Davis.
La méthode Padovan, s’inspirant des travaux de Rudolph Steiner, reprend le développement de l’individu, depuis ses premières acquisitions motrices (marche), pour l’amener vers le langage, puis la pensée.
L’analyse des troubles posturaux (rétine, labyrinthe et vestibule, récepteurs, musculaires, articulaires, capteurs plantaires…) qui informent en permanence le système nerveux central, du degré de contraction musculaire, de la position des différents segments corporels et de la position des objets dans l’environnement, permet de proposer des méthodes innovantes avec des résultats encourageants.
directeur de recherches au CNRS et professeur attaché à l’École Normale Supérieure, au Laboratoire de Sciences Cognitives et Psycholinguistique, Institut d’étude de la Cognition, École Normale Supérieure à Paris.
En définitive, comme le souligne Frank Ramus“la dyslexie est un vaste marché : beaucoup de « solutions », voire des remèdes-miracles, sont vendus aux parents de dyslexiques, aux orthophonistes et aux ophtalmologues”…. “Tous ces traitements doivent être considérés avec la plus grande prudence. Les traitements et méthodes de rééducation pour la dyslexie devraient idéalement être évalués avec autant de rigueur scientifique que les traitements médicamenteux proposés pour toute maladie. Malheureusement, les traitements non médicamenteux ne nécessitent pas d’autorisation de mise sur le marché. C’est ce vide juridique qui permet la prolifération de méthodes à l’efficacité non prouvée.”
Il existe aussi beaucoup de logiciels qui peuvent être utilisés à l’école pour aider l’enfant dyslexique. Un logiciel de dactylographie peut lui être utile pour l’aider, par la suite, à parvenir à prendre des notes et écrire ses cours convenablement.
Divers.
Certains mouvements sectaires considèrent les dyslexiques comme des personnes dotées d’une intelligence et d’une maturité spirituelle supérieures voire de pouvoirs paranormaux. Ils utilisent ainsi les difficultés rencontrées par les enfants pour séduire les parents en présentant leur situation sous un angle favorable. Il convient donc d’aborder ces approches de la dyslexie avec circonspection.
Il est clairement établi que la pratique de la lecture, de l’écriture, de la mémorisation, de l’apprentissage des langues, même, change le cerveau de l’enfant comme de l’adulte. Considérant le lien entre dyslexie et neurologie, la plasticité du cerveau humain permet beaucoup d’espoirs pour les dyslexiques. De nombreuses études ont permis d’observer ce phénomène : plus les dyslexiques avancent dans leurs études, plus ils semblent aptes à gérer leurs difficultés. Ce phénomène relève d’un mécanisme neurobiologique général connu sous le terme de plasticité du cerveau.
Enfin, une solution, envisagée par les avant-gardes poétiques dans les œuvres de Lautréamont et Mallarmé, consiste à imaginer un autre langage, nouveau dans sa graphie des syllabes. Ces symboles graphiques de sons seraient plus cohérents entre l’empreinte, l’impression mentale laissée par le son et un équivalent de forme pris dans le monde, impliquant la création d’une nouvelle graphie de phonèmes en correspondance son-forme du monde. Cette théorie est un sujet de controverses chez les spécialistes. Plus pragmatiquement, le livre audio (livre lu par un lecteur et enregistré sur différents supports) peut rendre la lecture moins contraignante pour les dyslexiques, et ainsi redonner une dimension ludique au livre.
https://ordyslexie.com/wp-content/uploads/2018/02/solution.jpg300600Modérateurhttps://ordyslexie.com/wp-content/uploads/2017/10/logo-ORDYSLEXIE-2-300x141.jpgModérateur2018-02-06 09:04:242018-02-12 06:33:27Enfant dyslexique: Quelles sont les solutions?
L’asymétrie cérébrale s’exprime en science cognitive comme une répartition inégale des fonctions selon les hémisphères cérébraux. Cette différence n’est plus remise en doute, mais dans l’attribution des rôles dévolus à chaque hémisphère, la plus grande prudence s’impose.
Éclairage.
La cartographie cérébrale est à l’origine superficielle, notamment avec les lobes cérébraux, mais on différencie également trois couches de l’intérieur vers l’extérieur, reptilien (le plus ancien, proche de celui des reptiles), limbique et néocortex (littéralement nouveau cortex). Si le cerveau reptilien n’a pas de latéralisation, le cerveau limbique, et surtout le néocortex ont des actions distinctes et complémentaires en fonction des événements. On admet le plus souvent l’évolution « concentrique » et on suppose que le passage de la symétrie physique à la dissymétrie fonctionnelle est due à la complexité croissante des informations à traiter.
Historique
La notion d’aphasie a été introduite par Paul Broca au XIXe siècle dans ses travaux de localisation des fonctions cérébrales. Il découvre en particulier « le centre de la parole » (future aire de Broca). Dans ses études des aphasies, on note par exemple Nou un éclat d’obus dans l’hémisphère droit qui l’empêche d’identifier un objet connu, alors qu’il peut identifier chacune des parties qui le constituent.
À partir des mêmes bases, en particulier de localisation de trouble de la parole plus spécifique (aire de Wernicke), Carl Wernicke établira des hypothèses plus poussées, avec une théorisation démarquant plus les fonctions psychiques du physique, mais toujours pas spécifiquement liées à l’asymétrie.
Après des avancées plutôt floues, il faut donc attendre Sperry dans les années 1980 pour les grandes découvertes sur le sujet grâce à des recherches qui lui ont valu un prix Nobel.
Les nombreuses interprétations voire récupération et prise aparté resteront pourtant dans les esprits et continueront à discréditer le sujet.
Répartition spatiale.
Chaque hémisphère est relié à la partie opposée du corps. C’est à dire que si quelque chose touche la partie gauche de votre corps l’information ira au cerveau droit, et si vous attrapez cette chose avec votre main droite, l’ordre vient du cerveau gauche. La répartition « psychique » ne peut pas être aussi formelle, d’autant qu’il s’agit de fonction dominante et qu’il existe toujours une « coopération » entre les deux côtés.
Cerveau gauche:
On le dit analytique, logique, mathématique, séquentiel.
Il fonctionne de préférence à partir du détail, il s’en sert pour aller vers la complexité.
C’est le siège préférentiel du langage, mais pas exclusivement.
L’étude des aphasies (troubles du langage liés à une lésion cérébrale localisée) a permis de montrer qu’à une lésion localisée ne coïncident pas toujours les mêmes pathologies. Ainsi, environ un quart des gauchers ont une configuration hémisphérique opposée pour le langage. Remarquons de plus que la latéralisation n’est pas encore établie chez l’enfant, le cerveau est encore malléable jusque vers l’âge de 9 à 11 ans, certains disent jusqu’à l’adolescence (ce qui serait en accord avec le processus de myélinisation. D’autres exceptions peuvent encore être citées : les analphabètes (en effet, l’apprentissage de l’écriture renforcerait la dominance à gauche pour le langage), les bilingues et les polyglottes (l’hémisphère cérébral droit du droitier peut jouer un rôle dans l’acquisition d’une langue seconde, tout particulièrement lorsque l’apprentissage a lieu à l’âge adulte). Enfin, on observe une variabilité symptomatologique en fonction des structures propres à la langue des locuteurs (toutes les langues ne sont pas traitées de la même façon).
Cerveau droit
On le dit analogique, empirique, intuitif.
Il fonctionne plutôt sur la globalité, l’expérience et l’erreur, la déduction.
C’est le siège préférentiel du traitement de l’image et de la communication non verbale
L’intérêt du découpage cérébral.
La localisation spatiale ne peut être exacte, et elle peut varier largement d’un individu à l’autre, mais il en ressort un découpage de fonctions qui permet une répartition non plus spatiale mais psychique avec la mise en opposition de deux formes d’intelligence contradictoires et complémentaires.
Cette opposition logique se retrouve en psychologie cognitive. On peut notamment montrer le tableau établi par Daniel Durand dans le que sais-je? sur la systémique. Pour arriver à cette synthèse, il se base sur les travaux de Jean Piaget et d’Herbert Simon. Il superpose à la séparation intuitif/raisonné (ici dénommés flous et rigoureux) la séparation ajout/suppression (ici nommé généralisant et discriminant):
L’intelligence analytique
Elle est exacte par nature et s’exprime pleinement dans le détail, dans l’abstraction, dans l’indexation. C’est la base des science, qui permet d’affirmer que 1 + 1 = 2. En théorie, elle ne peut être prise en défaut, et permet d’atteindre tous les niveaux de complexité par addition. La tentation est forte de l’assimiler aux mathématiques, mais c’est aussi la base du langage. Son plus gros défaut est qu’elle ne supporte pas les lacunes.
L’intelligence empirique
Elle est intuitive et s’exprime mieux dans le recoupement, l’expérience et donc la globalité. Elle intervient plus dans l’adresse physique, dans les mathématiques complexes, ou quand le langage devient poétique. Elle permet de résoudre un problème sans en avoir toutes les bases, mais s’accommode mal de l’abstraction, car tout apport doit s’intégrer à l’ensemble. On l’assimilerait à l’intelligence artistique, ou l’intelligence de l’image.
Controverses
Ont été rattachés à l’asymétrie cérébrale (à tort ou à raison):
L’épilepsie Peut être un surplus de communication entre les hémisphères cérébraux. La méthode de guérison chirurgicale consiste à sectionner une zone de liaison entre les hémisphères.
La migraine qui affecte un hémisphère indépendamment de l’autre et parfois la moitié associée du corps en provoquant une hémiplégie partielle ou totale.
L’autisme Selon certains, rupture totale ou partielle des connexions entre les hémisphères. (Mais c’est une autre forme de « découpage » qui prend le pas : problème de liaison entre la perception – les stimuli – et le reste de l’activité cérébrale).
La dyslexie Problème de connexion entre les hémisphères ou lacune latéralisée. Thèse acceptée dans le cas de dyslexie traumatique résultant d’un accident cérébral, mais pas pour « la dyslexie » en général.
Un lien avec la latéralisation cérébrale, a été suspecté de longue date et plus récemment mis en évidence grâce à l’électroencéphalogramme : dans une activité de langage, et par rapport à la norme, les dyslexiques ont de façon quasi systématique une activité réduite du lobe pariétal gauche et une activité plus importante du lobe droit. Le fait que l’hémisphère gauche soit réputé spécialisé dans le langage, et que la dyslexie soit considérée comme une pathologie du langage avant d’être une anomalie de la lecture, sont deux arguments en faveur d’une interprétation en termes de mauvaise latéralisation du cerveau. Mais la notion de dominance cérébrale anormale ou atypique est généralement considérée comme insuffisante pour rendre compte de tous les troubles rencontrés chez le dyslexique.
Article détaillé : Asymétrie cérébrale.
Sans que cela permette de dire si le trouble est d’origine neurologique, l’effet neuronal de la dyslexie est clairement affirmé par les spécialistes. A cet égard, les travaux pionniers de Galaburda et collaborateurs, aux USA, ont été les premiers à mettre l’accent sur une anomalie potentielle de la maturation neuronale, plus particulièrement un trouble des étapes précoces de la maturation du cerveau que sont la migration neuronale et la croissance axonale. Par la suite, de nombreuses études utilisant diverses méthodes d’imagerie du cerveau ont permis de mettre en évidence in vivo des particularités tant fonctionnelles que morphologiques du cerveau des sujets dyslexiques.
Toutefois, il n’est souvent pas possible de déterminer si les anomalies constatées sont la cause ou la conséquence du trouble d’apprentissage. A cet égard, les études les plus convaincantes, parmi la littérature récente, sont celles qui démontrent l’effet normalisant sur les anomalies neuronales de méthodes de travail comportementales (comme l’orthophonie, la méthode FastForWord et la sémiophonie), montrant en particulier que certaines d’entre elles ont des effets visibles sur les problèmes de connexion neuronale des enfants. Une autre approche potentiellement explicative est celle consistant à rechercher ces anomalies chez des enfants avant même l’apprentissage de la lecture, en comparant par exemple des enfants génétiquement à risque de dyslexie (par la présence de cas dans leur famille) à ceux n’en possédant pas.
Les chercheurs en sciences cognitives tentent souvent d’associer la dyslexie aux perturbations dans les domaines suivants :
la conscience phonologique : capacité à porter attention et à manipuler les sons qui composent les mots ;
l’analyse séquentielle : méthodologie mathématique et statistique permettant de déterminer l’organisation temporelle de phénomènes ou d’évènements, et d’objectiver des séries constantes d’arrivée de ces phénomènes ;
la discrimination visuelle ou auditive : aptitude à percevoir une différence entre deux stimuli visuels ou sonores présentés successivement ;
la latéralisation : processus au cours duquel les hémisphères du cerveau se spécialisent durant la petite enfance. Il détermine une latéralité droite (pour les droitiers) ou gauche (pour les gauchers) ;
la mémorisation ;
l’orientation dans le temps ou l’espace.
https://ordyslexie.com/wp-content/uploads/2018/02/photo-lecture.jpg398600Modérateurhttps://ordyslexie.com/wp-content/uploads/2017/10/logo-ORDYSLEXIE-2-300x141.jpgModérateur2018-02-03 09:57:252018-02-03 12:37:18Dyslexie et neurologie.
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