Les nouvelles approches thérapeutiques-
On dit parfois de certains enfants qu’ils sont toujours ” tête en l’air ” ou encore ” fainéants ” mais peut-être font-il partie de ces 10 à 15 % de personnes affectées par ce qu’on appelle des troubles spécifiques d’apprentissage : troubles Dys (dyspraxiques dysphasiques dyslexiques ou encore Troubles du Déficit Attentionnel avec ou sans hyperactivité (TDA-H) récemment reconnus par les autorités de santé françaises.
Le docteur Olivier REVOL est l’un des grands spécialistes français de ces troubles, chef du service de neuropsychiatrie de l’enfant à l’hôpital neurologique de Lyon. Dans cet article, nous allons tenter d’expliquer précisément ce que sont ces troubles, comprendre les difficultés rencontrées par ces enfants mais aussi celles de leurs parents. Nous verrons ensuite les aménagements nécessaires à mettre en place par l’Education Nationale pour permettre à ces élèves de suivre une scolarité harmonieuse.
Rappelons que les enfants ” dys ” ont une intelligence normale mais souffrent d’un dysfonctionnement durable d’une région du cerveau. Des tests en imagerie médicale indiquent qu’il existe des dysfonctionnements dans l’hémisphère gauche pour la lecture et l’orthographe, dans l’hémisphère droit pour la coordination et le cortex frontal pour l’attention et la concentration.
Un enfant atteint d’un trouble dys devrait pouvoir bénéficier d’un certain nombre d’aménagements tout au long de sa scolarité car il ne s’agit pas d’un simple retard à rattraper. On considère que 10 à 15 % des personnes dans le monde sont touchées par ces troubles. Si les troubles légers sont faciles à compenser, les formes les plus sévères doivent être accompagnées d’une série d’aménagements. On repère de mieux en mieux ces troubles depuis la loi de 2005 et grâce à une réelle prise de conscience au niveau des rectorats. Actuellement, les troubles dys sont mieux diagnostiqués et pris en charge par les professionnels de santé.
Le docteur REVOL explique ” Une fois que le diagnostic est posé ce n’est pas pour autant que les difficultés disparaissent. Au contraire, ce n’est que le début d’un long parcours d’accompagnement, jonché de difficultés au quotidien.”
Il n’en demeure pas moins compliqué d’expliquer aux enseignants qu’un enfant dyslexique a beaucoup de mal à écrire mais qu’intellectuellement il comprend tout très vite. Les troubles spécifiques d’apprentissage ne sont pas faciles à vivre au quotidien car ce sont des troubles invisibles. Pour les problèmes de comportement, des thérapies cognitives et comportementales permettront à l’enfant d’apprendre à se contrôler, à se comporter correctement et à aller vers les autres pour l’aider à aller vers les autres.
Les familles doivent supporter une charge financière conséquente, pouvant aller jusqu’à 500 euros par mois. L’une des mères de famille souligne que la psychomotricité, l’ergothérapie, la psychothérapie ne sont pas prises en charge ainsi que le bilan neuropsychologique au coût parfois très élevé.